Le diamant : comment reconnaître sa juste valeur ?
Si l’on veut comprendre le diamant à sa juste valeur, il faut avant tout comprendre qu’aucun diamant n’a son jumeau. Chaque diamant est unique. La seule autre valeur à laquelle on accorde cette unicité est l’être humain. Leur destination, leur origine, leur gestation au sein de la Terre font du diamant une pierre unique qui correspond si bien à nos goûts en matière de joyau. Mais au-delà de son pouvoir d’attraction, il existe quatre critères pour évaluer un diamant : les 4C en anglais, pour carat (le poids), colour (couleur), clarity (la pureté) et cut (la taille).
Le poids d’un diamant
Les gemmes et le carat
Le carat (ct) est l’unité de poids pour peser les gemmes. Un carat équivaut à 200 mg, soit 0,20 grammes. Ainsi, il faut 5 carats pour faire un gramme. Plus une pierre est lourde, plus elle acquière de valeur. L’unité de mesure provient de l’hébreu kharouv ou de l’arabe kharoub ce qui signifiait respectivement caroubier ou cornes. Les cornes ou les fèves de caroubier permettaient d’avoir un étalon de masse (une valeur référence).
Les diamants et les points
Bague sertie de 3 diamants, 0,28 carats
Pour évaluer un diamant, on parle parfois aussi de points. Un diamant d’un carat correspond à 100 points que l’on peut diviser au besoin. Par exemple, un diamant de 50 points correspond à un demi carat. Un diamant de 25 points représente un ¼ de carat soit 0,05 grammes.
Le poids et la rareté du diamant
Lorsque vous vous renseignez sur un diamant, un bijoutier présente toujours la pierre en gramme ou en carat, et aussi le prix au carat. Il faut savoir que la règle qui s’applique dans le diamant est la suivante ; plus une pierre est grosse, plus elle est rare. Du coût, une pierre qui pèse deux fois plus qu’une autre, voit son prix facilement multiplié par 5. Comme tout produit, les diamants dépendent des lois du marché : l’offre et de la demande. Les prix du carat peuvent fluctuer en fonction du nombre de personne recherchant des diamants et de la production des mines.
La couleur du diamant
Le diamant blanc
Plus un diamant est considéré comme blanc, à savoir sans aucune couleur, plus il est rare. Très peu de diamants relèvent d’un blanc pur, et l’œil humain sans outil est incapable de les reconnaître. Un diamant légèrement coloré n’en reste pas moins beau, mais il est bien moins cher qu’un diamant pur. Il n’y a pas que la valeur du diamant à prendre en compte, mais ses goûts propres.
Le diamant de couleur
Les diamants de couleur sont aussi rares, voire davantage, que les diamants blancs. Plus un diamant de couleur est uni, plus il a de valeur. On recense des diamants de toutes les couleurs du spectre lumineux et aussi des diamants noirs. La grande majorité des diamants colorés tirent vers le jaune, le rouge pur (de la même teinte que le rubis) étant la couleur la plus rare.
Bague sertie de diamants noirs
Les normes de couleur du diamant
Pour simplifier le classement des diamants, voici les 8 catégories du Gemological Institue of America qui permettent de classer un diamant :
1 – Blanc exceptionnel + | 5 – Blanc |
2 – Blanc exceptionnel | 6 – Blanc nuancé |
3 – Blanc extra + | 7 – Légèrement teinté |
4 – Blanc extra | 8 – Teinté |
La pureté du diamant
Vocabulaire
Le givre est une petite brume qui voile la pierre
Le piqué est une point de couleur enfermé dans la pierre. Il n’affecte pas la brillance.
La plume est un corps gazeux qui fournit un côté opaque à la pierre.
La fêlure est simplement une ligne de faille dans la pierre.
Toutes ces particularités s’appellent des inclusions.
Le diamant et ses inclusions
La carte des inclusions, et la taille de celles-ci, donnent plus ou moins de valeur au diamant, toujours selon le principe de rareté. Certaine inclusion perturbent à peine la beauté du diamant, d’autres le dévalorisent. Par exemple, un piqué en bordure de pierre est moins gênant qu’en son cœur, on parle alors de « piqué intelligent » ou de « piqué discret ».
Les inclusions se forment lors de la cristallisation du diamant, où se retrouvent piégés des liquides ou du gaz. Rares sont les pièces sans aucune inclusion, sauf dans les diamants artificiels. La pureté à la loupe signifie qu’un professionnel, armé d’une loupe grossissante dix fois, n’a pas été capable de détecter la moindre inclusion. Moins le diamant est pur, plus il perd de valeur.
La taille du diamant
C’est au lendemain de la Première Guerre mondiale que Marcel Tolkowsky explique dans un traité les dimensions parfaites pour un diamant. L’idéal, est de choisir la taille tout en gardant le maximum de brillance. La taille à 58 facettes répond à cette attente. Encore aujourd’hui, c’est la forme la plus répandu dans le monde. Une mauvaise taille diminue parfois jusqu’à la moitié de l’éclat de la brillance. On dit alors qu’un diamant à un « brillant laxe », qu’il ne brille pas plus que de la vulgaire verroterie.